Résumé
Un père lunaire et vieux avant l’âge, une mère malade et tyrannique, une sœur disparue il y a 4 ans et moi, Erell, qui filme tout, tout le temps … Un beau tableau de famille. J’habite la même ville ouvrière depuis toujours. On y naît, on y meurt. Et entre les deux, rien à faire sinon traîner avec mes potes, Gabin, Javier et Le Majeur. Une nuit, ma sœur Sarah réapparait. Les morceaux de moi s’assemblent…
Grand départ
Je ne suis pas particulièrement fan de Breitman, mais dans ce film elle touche particulièrement bien son public. Elle réussit très bien la bascule de son personnage exigeant envers tout ce qui l’entoure et la fragilité d’un être que seul son patient mari peut admettre et défendre. Avec un Tchéky, qui pour une fois nous offre une interprétation totalement différente de ce que l’on a l’habitude de voir, le couple est convaincant et touchant. Il se veut perfectionniste et protecteur bien que semblant impuissant face à toutes ses femmes.
Une petite histoire sur les séparations familiales, les départs hasardeux dans la vie mais surtout sur les retrouvailles, difficiles, les rancunes jamais tenaces et les petites histoires d’ados, tournées avec une caméra plus qu’amateur et des révélations pudiques de tranches de vie. Caméra manipulée par l’excellente Adèle, que je ne devrais pas tarder à voir dans le film du même nom, qui joue avec les expressions et les images avec grand talent. Une petite fresque donc similaire à beaucoup d’autre passage de la vie, intéressante et touchante mais jamais juge ou critique.
J’ai ressenti une impression de très grande liberté dans chacun des jeux des acteurs, ce qui donne au final une grande ampleur pour une histoire qui pourrait être un huis clos se situant dans un village perdu ou rien ne semble jamais pouvoir se dérouler.
Une bonne expérience avec des acteurs surprenants et à contre pied des rôles habituels.
