Paradise lost

Il était une fois en Colombie

Une très grosse fiction dont le point de départ pour le réalisateur été la confiance envers un protégé d’Escobar pour protéger son trésor avant son incarcération présumée.

Courte représentation de la vie d’un homme qui aura définitivement marqué un pays, à travers un jeune qui va découvrir un Pablo. Ebloui par l’amour qu’il voue à la nièce de ce dernier.

Sur une musique qui ressemble à celle de Morricone, on suit le destin d’un homme qui va s’éprendre de la mauvaise personne. Di Stefano tire un grand coup pour sa première réalisation. Mais le portrait du monstre reste en demie teinte. L’apparition progressive de la vraie nature du personnage avec en parallèle la course poursuite dans le but de la survie d’un couple que plus rien ne peut protéger. Del Toro incarne une fois encore un rôle énorme à la mesure d’un précédent « Che ». Emblématique et Charismatique il donne toute sa dimension au personnage et domine littéralement le film même sans être particulièrement présent.

Face à lui, Hutcherson et son regard de chien battu ne désarme pas et se révèle même assez efficace sur la fin, pas qu’il soit sensé rivaliser face au bourreau, mais il donne une vision profonde et intime sans essayer de faire dans la facilité en montrant ce que tout le monde sait du trafiquant.

Le film ne se résume pas à nous montrer des trafics et négociations en tout genre mais s’attarde bien sur une histoire d’amour qui a de plus en plus de mal à résister. L’oncle n’aurait pas été tonton Pablo que l’histoire aurait pu être la même.

Gros contraste entre un début de film béât et assez long et une fin où tout se révèle et prend un véritable intérêt. A regretter que tout le film n’ait pas été à l’image de cette dernière partie qui se veut mouvementée et violente fidèle à ce que l’on pourrait s’imaginer de l’histoire d’un tel caïd trop souvent mis de côté.