Affiche du film "The Revenant"

The revenant

The Revenant

Laissé pour mort, habité par la vengeance

20152 h 36 min
Résumé

Dans une Amérique profondément sauvage, le trappeur Hugh Glass est sévèrement blessé et laissé pour mort par un traître de son équipe, John Fitzgerald. Avec sa seule volonté pour unique arme, Glass doit affronter un environnement hostile, un hiver brutal et des tribus guerrières, dans une inexorable lutte pour sa survie, portée par un intense désir de vengeance. [ le film est le remake de : Le Convoi sauvage (1971) ]

Métadonnées
Durée 2 h 36 min
Date de sortie 25 décembre 2015
Détails
Média
Statut
Note Excellent
Images
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Froid devant

Plein les yeux. Avant de dérouler une succession de décors magnifiques, le film prend le temps de ralentir comme figé par le froid pour amplifier encore un peu plus l’atmosphère glaçante. Des longueurs scénaristiques pour bien faire apprécier l’environnement sauvage filmé et nous faire apprécier ce froid qui va nous figer tout le long du film. Enveloppés devant l’écran géant, la salle perd d’un coup tous ses degrés et il ne manquerait plus qu’un peu de buée tant tout semble réaliste. Une très grande qualité d’images.

Dès le départ, on ressent ce froid nous envahir et ce n’est pas le périple dans la neige, la glace et toutes les embûches qui vont se dresser qui atténueront quelque chose. Des superbes images et des trucages très réussis avec des scènes, que ce soit  face à un ours terrible ou lors de l’assaut du camp, fabuleuses.

Di Caprio brille dans une interprétation incroyable face à Hardy méconnaissable. Dans ce rôle, il n’a plus rien à perdre et va donc aller bien au-delà de ses limites pour prendre quelque chose. Pas évident pour l’acteur aux traits si fins et au physique pas forcément animal ou massif en tous cas, de s’imposer dans un tel rôle. Et pourtant, il va relever le défi et bluffer tout le monde. Bien sûr, on imagine très bien le staff autour de l’acteur pour ne pas le retrouver congelé, il n’empêche que la performance est de taille. Di Caprio peut tout jouer à la perfection et il le prouve parfaitement. Je le trouve toujours fluet avec un visage d’enfant et des personnages comme dans « Attrape moi si tu peux » me semble plus lui convenir, mais là il fait vraiment la différence.

Beaucoup de récompenses pour ce film qui semble, d’emblée, destiné pour. Un véritable western moderne qui ne s’encombre pas de cow-boys et d’indiens stéréotypés mais réinvente un univers ou plutôt le révèle dans toute sa nudité avec au milieu un personnage qui va se transcender jusqu’à renaître autre de la terre aux entrailles d’une vie animale éteinte pour nous en mettre plein les yeux face à un feu ardent indien qui l’accompagnera un moment d’une façon presque ésotérique. Sans aucune ou peu de parole, l’image fait le travail initiatique que rencontre notre héro, avec principalement les indiens qui se succèdent et vont contribuer au développement de son personnage alors que tout semble perdu pour lui. L’histoire aurait pu se contenter d’une vengeance et va finalement bien au-delà d’où tout le talent de cette aventure inhumaine.

Inarritu remet le couvert et rafle les statuettes après un précédent Birdman, pourtant terminé avant et qui pour ma part m’aura bien moins plu si ce n’est les qualités de tournage indéniables. Il n’en reste pas moins un réalisateur hors pair qui aura bel et bien marqué son temps.

Author: admin5508

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