Résumé
Raging Bull retrace les moments forts de la carrière flamboyante de Jack La Motta, champion de boxe poids moyen. Issu d'un milieu modeste, il fut le héros de combats mythiques, notamment contre Robinson et Cerdan. Autodestructeur, paranoïque, déchiré entre le désir du salut personnel et la damnation, il termine son existence, bouffi, en tant que gérant de boîte de nuit et entertainer. Quand l'ascension et le déclin d'une vie deviennent épopée...
Jalousie dévastatrice et ravageuse.
Biographie de LaMotta par un Scorcèse impressionnant. Rien qu’au niveau de l’ambiance, on a un film bruyant avec un vacarme de fond continuel quelque soit l’environnement comme pour renforcer encore plus l’atmosphère perturbée dans laquelle le personnage principal va évoluer intérieurement.
Robert de Niro y campe un boxeur terrifiant, un homme au sommet d’un art et qui aura été terrassé par un nombrilisme aigu et sa propre jalousie principalement.
L’acteur est incroyable avec un physique et un mental démentiel calqué sur le rôle. Inspiré de la propre biographie du sportif, le film, et donc le récit d’un livre autobiographique, sera une des meilleures choses qu’aura pu offrir l’auteur à son public. De la plus haute marche déchue par un égo sans pareil il ne se relèvera jamais et perdra toute l’envergure de ce qu’il aura pourtant essayé de bâtir à la force de ses poings.
Un film, sans pudeur, sur la nature d’un personnage violent et paranoïaque qui ne savait plus comment contenir une rage immodérée envers tout ceux qui l’entouraient et à qui il ne savait plus donner son amour.
Le tournage reflète bien cette spirale et cet espèce de vertige dans lequel on sent le piège se refermer jusqu’à l’étourdissement à la manière de cette caméra qui va d’avant en arrière nous entraînant dans une chute inexorable en étant à la place de celui qui assène les coups, comme si l’auteur se les infligeait à lui même, à l’image de cette scène de combat lors de laquelle il restera volontairement dans les cordes toisant son adversaire.
Un chef d’œuvre sans nul doute, dans la catégorie des films sur le sport et de tout ce qu’il peut y avoir autour. Le sport oui, mais aussi l’histoire d’une vie, de maux, de perdition autour d’un personnage qui capte l’écran tout du long comme aura pu le faire un Balboa un peu plus tard, tout est vertigineux, de l’ascension à la chute, rendu avec panache.
Un film que je voulais revoir avant « Match retour », et que la 7 a eu la bonne idée de repasser. Sûrement aucun hasard là- dedans…Un face à face avec deux des plus grands acteurs a avoir incarné des boxeurs et un Sly qui se sera inspiré de RB qu’il a toujours adoré, pour son scénario de Rocky.
