Résumé
L'officier de police Dave Brown fait partie des derniers "flics renégats" de sa brigade. Après une leçon administrée un peu trop brutalement à un conducteur imprudent, il doit faire face à des sanctions disciplinaires. Entre son métier et sa famille, Dave devra se battre pour survivre.
La chute inexorable d’un flic aux manières peu orthodoxes.
Bien content de retrouver Woody Harrelson au cinéma, l’acteur montre, une fois encore, toute l’étendue de son jeu.
Histoire qui reprend des conditions de travail pour un métier hors normes dans une ville hors normes.
A un moment où certains enjeux politiques deviennent plus importants que le reste, l’évidence d’une certaine violence policière devient un atout.
Manipulation, corruption, violence ou simple égarement?
Quel lieu plus évident que Rempart à LA pour mettre en évidence un sujet brulant, à l’américaine.
A ce jeu, le flic Dave Brown va se bruler les ailes.
Tout ici est glauque et étouffant, le jeu est long pour renforcer l’inconfort dans lequel erre le policier, mais également un réalisme cru et violent.
Loin d’être un ange ; au passé lourd d’une guerre au Vietnam, d’un père policier également et aux méthodes similaires, et loin d’être un tendre, le bouc émissaire sera parfait. Tout cela aussi, pour dépeindre toute la noirceur, de l’homme, dans lequel il aura baigné malgré lui, en succombant ou s’enfonçant lentement dans une espèce d’agonie que le film nous di..lapide, peut-être afin de mieux le rattraper par la suite à travers toute sa fragilité, que l’acteur, par une direction sans faille, transmet habilement.
A côté de tout ça, le film s’encombre, d’une certaine manière, de choses « inutiles », comme une avocate désœuvrée, une famille déchirée, des sorties solitaires au parfum de rodeur….mais tout cela renforce un peu plus l’atmosphère recherchée, de dérive et d’abandon des personnages décrits, écœurés d’une certaine manière d’un travail qui ne ressemble plus à un travail et d’une ivresse plus violente à chaque étape pour tout oublier.
Le tournage participe à cette par de nombreuses scènes tournées la nuit et contrastées par celle de jour, très lumineuses, presque éblouissantes, avec un interprète au Rayban cachant des yeux brulés par les excès.
La seule scène de pluie sera de nuit et du fond des eaux d’une piscine dont il ne sortira pas lavé de tout, du moins pas encore.
La fin sera rédemptrice sans changer la finalité de l’inévitable pour notre « héro ».
Une balle dans la tête……mais pour qui finalement?
J’ai trouvé l’histoire aussi provocante que son personnage principale, désireuse dès le début, de nous en mettre plein les yeux sur un personnage inébranlable, pour finalement s’effriter et démontrer toute une fragilité résumé en 30 secondes à la fin.
Evidence également, je pense, la performance de Harrelson, sans qui le film n’aurait surement pas pu vivre ou survivre, à l’image de son personnage.
