Résumé
Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des «commissaires de la révolution» qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger.
Le conflit Iran-Irak vu des yeux d’une petite fille qui va grandir et passer au travers de ces douloureux évènements avant de revenir…chez elle…mais pour retrouver qui ou quoi ?
Un film d’animation…. Dramatique, polémique à souhait. Satyre pour certain, drame personnel pour son acteur principal.
Inspirée directement de la vie de l’auteur, à l’origine bande dessinée, que je ne connaissais pas.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en voyant ce dessin animé. Mais le contenu me pousse à me demander si l’on peut le nommer ainsi.
Le langage cru, la profondeur des sentiments évoqués, la violence d’un univers qui nous échappe complètement, l’œuvre nous bouleversera (ou non, suivant les goûts !).
L’héroïne est une femme qui ne mâche pas ses mots, du caractère dira-t-on donc.
Celle-ci nous narrera sa vie, évoquera sa culture d’origine et toutes ses petites batailles.
L’innocence de la jeunesse, les tendances, l’amour, la sexualité et ses revers avec beaucoup de liberté et de naturel au travers de la voix de Chiara Mastroianni qui donne la réplique à sa mère dans la vie, la Deneuve.
Un beau long métrage pour lequel il faudra faire le vide pour bien apprécier son contenu.
La simplicité, et le réalisme à la fois. Les dessins n’enlèvent rien à l’œuvre et à la complexité du personnage ou plutôt de ses errements et dépressions.
A noter, une palme d’or à Cannes et un Oscar l’année suivante entre autres pour décorer une œuvre au style unique sur des rythmes de « Eye of the tiger » ou « Terminator » augmentant encore plus le contraste de deux mondes diamétralement opposés.
