Résumé
Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.
Comment monter un film sur un sujet brulant dans un pays en période de chaos social ???
Le film retrace le tournage d’un film sur l’arrivée des conquistadores en Amérique du sud, l’esclavagisme, les soumissions au catholicisme, les tortures…et bien d’autres choses soumises à controverse, enfin il essaye.
Tout le début du sujet nous décrit une équipe de tournage, regrettablement et définitivement peu charismatique, donc il a falloir faire avec.
Ensuite, le sujet entreprend une démonstration de ce que les indiens auraient réellement vécus lors des débarquements avec un parallèle sur des mouvements d’agitations au même moment dans le pays, sur l’eau, mais aussi sur les inégalités et disparités de rang sociale avec l’asservissement, l’avilissement d’un peuple qui a traversé les siècles.
Le problème est que tout est terriblement long à venir, et distiller au compte goutte, avec des séquences faisant progresser l’histoire.
Pourtant issue d’une histoire vraie, concernant l’inquisition, mais également des évènements survenus dans le pays, les détails auraient pu être riches et divers….3 séquences de 2 minutes sur le tournage et 1 de 5 sur les évènements, c’est maigre… j’exagère, mais pas tant que ça !
La mayonnaise prend donc plus d’une heure et quart à prendre, pour que ça bouge et vocifère un peu.
Mais cela reste encore trop hésitant et on joue plus sur l’aspect dramatique des choses, que ce soit sur le tournage ou les événements que sur la manière d’en faire quelque chose de constructif.
Dommage, car à défaut de jouer sur un grand cinéma, le sujet reste intéressant mais vraiment sous exploité avec des sujets essentiels survolés et abandonnés pour une fin en points de suspensions et un retour au pays comme si de rien n’était…
Au final, je me suis ennuyé, dommage au regard du potentiel et de la perte de temps dans des détails sans intérêts.
