Résumé
Le jeune Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du « langage » par le ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il se faire une place entre le directeur du cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d'Orsay où le stress, l'ambition et les coups fourrés ne sont pas rares...
Merci qui, merci Héraclite
Un film époustouflant qui se partage entre l’inutilité du plus grand nombre et l’agitation vociférant d’un Lhermitte incroyable.
Déjà que je trouvais l’acteur terrible mais là j’ai trouvé qu’il se surpassait. Il est fatigant à souhait, irascible au possible et semble véritablement inépuisable. Un vrai tour de force d’endurance et d’élocution.
Face à lui, un Arestrup énorme avec une lascivité exaspérée par tout le remue ménage inutile environnant.
Personnaz, depuis « le bonheur des ogres », s’illustre très bien. Il essaye de vivoter parmi les géants et de se frayer un chemin, aidé par une délicieuse Demoustier qui rend son personnage un peu plus intéressant au passage.
Des méandres bureaucratiques ministérielles qui se gargarisent à grand coup de révolutions pour un oui, pour un non.
Un grand plaisir de jeux d’acteurs orchestrés au millimètre avec des dialogues soutenus.
Tout est emmené à travers les décors du ministère dans un quai d’Orsay démesuré pour le petit monde qui s’y agite.
Une histoire dans laquelle on pourrait se perdre ou s’ennuyer et finalement, mise à part un grand brassage, ça bouge, ça court, ça fatigue presque, un remaniement digne du plus grand pouvoir, comment faire du vent mais quelle mise en scène de tout ce fatras inutile…bref, on a vraiment pas le temps de se reposer et c’est ce qui nous tient en éveil jusqu’au final
Un grand plaisir en tout cas, de rire à toutes ces réflexions de hautes volées pour deux heures de joutes oratoires qui ne se résumeront finalement qu’à 5 minutes de discours.
