Résumé
Paris, Gare du Nord, tout peut y arriver, même des trains. On aimerait y rester, mais il faut se dépêcher... Comme des milliers de vies qui s’y croisent, Ismaël, Mathilde, Sacha et Joan vont s’y rencontrer. Chaque jour, Ismaël est ébloui, fasciné, épuisé par ce lieu. C’est sur le quai du RER qu’il voit Mathilde pour la première fois. Peu à peu, ils tombent amoureux. Ils croisent Sacha et Joan. Sacha est à la recherche de sa fille disparue, Joan passe sa vie dans cette gare entre Lille, Londres et Paris. La gare est comme une bulle que tous traversent, Français, immigrés, émigrés, voyageurs, fantômes... C’est un carrefour où chaque vie passe vite et disparait.
L’observatoire.
Gare du nord, c’est quoi? Une plaque tournante où se mêle tant d’horizons, jusqu’à Londres, tant de nationalités et tout ça au cœur de la ville. Parmi tous ces gens, Simon en a choisi trois principaux et leur jeu est troublant. Garcia y incarne cette femme touchante et si seule, qui va être ébranlée par le jeune Kateb, petite étoile montante apparemment puisqu’on le voit de plus en plus, que je n’aime pas particulièrement mais rempli très bien son rôle. Et Damiens, parfait, dans son propre rôle, à la recherche de sa fille, fugueuse.
Un chassé croisé pour une histoire d’amour très particulière pour les premiers et des correspondances inattendue avec le troisième.
Dans le tumulte de cette foule qui ne voit rien, dans ce flot vivant et surtout étouffant où personne ne fait attention à son voisin, la caméra très vivement bousculée, nous fait vivre une passion en parallèle d’un grand désarroi. Une grande absence de repère qui nous fait se demander parfois où l’on est comme si on se trouvait dans une ville sous-terraine; mais au final peut être est ce ça la Gare du Nord.
Tout ça n’a rien de très haletant au final, c’est suffocant parfois, gênant dans d’autre comme cette agression en pleine boutique et des personnes abandonnées à leur destin sans plus d’égard. Le réalisme est là et la fiction ou le mélodrame s’efface trop souvent pour donner au sujet un envol qui nous sortirait du quotidien.
Je garde pas grand chose de ce visionnage et regrette que le brouhaha du lieu n’est pas plus profité à une histoire romanesque entre deux générations, deux cultures, deux mondes que le lieu se prêtait tellement à réunir.
