Affiche du film "Zatoichi"

Zatoichi

Zatoichi

20031 h 56 min
Résumé

Au Japon, au XIXe siècle, Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, il est un redoutable combattant, rapide comme l'éclair et dont les coups s'avèrent d'une stupéfiante précision. Alors qu'il traverse la montagne, il découvre une petite ville entièrement sous la coupe d'un gang. Son chef, Ginzo, se débarrasse de tous ceux qui osent se dresser sur son chemin, d'autant plus efficacement qu'il a engagé un redoutable samouraï ronin, Hattori. Dans un tripot, Zatoichi rencontre deux geishas, aussi dangereuses que belles. Okinu et sa sœur Osei vont de ville en ville à la recherche du meurtrier de leurs parents. Elles possèdent pour seul indice un nom mystérieux : Kuchinawa. Dès que les hommes de main de Ginzo croisent Zatoichi, l'affrontement est inévitable et sa légendaire canne-épée rentre en action.

Métadonnées
Réalisateur Takeshi Kitano
Durée 1 h 56 min
Date de sortie 6 septembre 2003
Détails
Média
Statut
Images
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L’office Kitano nous offre là une belle référence pour tout amateur de kenjutsu.

 

Un ronin, dans le but de veiller à la guérison de sa femme, entreprend de servir un mauvais chef de clan local comme garde du corps et homme de main.

Un masseur, apparemment aveugle va s’interposer.

Beaucoup de plaisir à retrouver un Takeshi Kitano devant et derrière la caméra.

Un nouveau style tout aussi attachant que dans Aniki et qui a su se démarquer d’un Shintaro Katsu au style plus…Japonais traditionnel.

Dans le rôle du ronin, un Asano aux airs de Toshiro Mifune.

Dés le début on comprend que l’on va en avoir pour son argent.

Du chambara dans le plus pure de la tradition, avec des bruits d’air fendu fantastiquement exprimés, des effets visuels superbes, comme la lame qui surgit dans le dos de l’assaillant par traitrise. La scène des duels de kendo, est une belle présentation, avec les sonorités qui vont avec.

On sent à quel point Takashi a désiré mettre l’accent sur l’audition, un peu comme s’il voulait développer cela chez le spectateur au travers des silences, même dans le bruit des dès !!! Il nous fait participer et on cherche à jouer également… Jusque dans l’association des coups de bèche aux sons d’une musique audible uniquement, telle  une oreille experte.

Il y a même des touches sacrément humoristique avec, entre autres, un prétendant au devenir de samouraï…

Petit bémol sur les come-back du film. Ils nous décrivent les évolutions traversées par les protagonistes, mais sont souvent amenés de manière brutale ou hasardeuse si bien que l’on perd le fil du sujet abordé quelques instants, surtout quand plusieurs scènes se succèdent.

La quête de vengeance du couple formé par le frère et la sœur et également intéressante ainsi que leur jeu vraiment profond.

Nous aurons même droit à la femme du ronin, qui par déshonneur, se donnera finalement la mort par harakiri…

Sans oublier une vision assez avant-gardiste de la pensée de portée des coups imaginés et leur conséquence, n’étant pas sans rappeler des scènes plusieurs fois reprises notamment dans Sherloch Holmes et Robert Downey Jr quelques années plus tard.

Un sacré mélange de genre dans lequel on trouve aussi celui de la comédie musicale par les travailleurs tantôt aux champs, tantôt sur le chantier ou sur la scène… un style résolument révolutionnaire qui cherche à présenter son cinéma, voir le cinéma Japonais, sous un autre aspect.

Un sacré mélange pour un petit tour de force ouvrant encore plus de perspective pour un public différent.

Au final, on assiste à une clôture avec un regard théâtral où l’on retrouve tout le monde dans une liesse générale.

Kitano clôturera en voix off avec un « Même avec les yeux grands ouverts, j’n’y vois rien » n’étant pas sans rappeler une morale synonyme, d’un non moins grand homme de notre cinéma qui disait ; « Maintenant je sais, je sais qu’on n’sait jamais », il s’agit bien sûr de Jean Gabin.

Pour finir, une jolie réussite également quant aux effets spéciaux pour la représentation des projections de sang, très originale.

Un film à voir, et à apprécier entre toutes les mains, car facilement abordable.

Un bon moment lors duquel on ne s’ennuie pas avec des histoires en parallèle qui se rejoindront toutes pour une fin, un peu à l’occidentale !!!

J’aime d’autant plus ce film qu’il y a un parallèle avec un des super héro de Marvel. Daredevil est le surhomme qui utilisera l’acuité de ses sens pour défendre la veuve et l’orphelin. Il est sur que partant de là, les aventures ne manqueront pas.

A noter la récompense du Lion d’argent pour meilleur réalisateur au festival de Venise 2003

Author: admin5508

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