Résumé
Pour Yann et Nadia, c'est le coup de foudre. Amoureux, ils décident au cours d'une promenade d'acheter un vieux bâtiment délabré afin d'ouvrir leur restaurant, en banlieue de Paris. Mais le financement est difficile à obtenir, et ils décident de contracter des prêts supplémentaires. Leurs salaires ne suffisent bientôt plus à payer les intérêts et Nadia doit partir pour Montréal afin de trouver du travail. Elle laisse à Yann la tâche de s'occuper de son fils Slimane pendant son absence. Yann essaie par tous les moyens de trouver de l'argent afin de la rejoindre, mais bientôt, elle disparaît sans donner de nouvelles.
La rencontre d’un homme et d’une femme accompagnée de son fils, portés par autant de rêves que d’amour.
Mais les rêves ne font souvent pas vivre…
Un film dur et éprouvant dans lequel Kahn va filmer de très près.
On suit des courtes séquences d’histoire.
Le sujet va à l’essentiel à travers une rencontre, une histoire d’amour et des projets…
Le problème, c’est que le rêve va causer la perte du couple et va s’en suivre une longue descente insurmontable.
Le film n’épargne rien et ne s’entiche d’aucune distraction, même la musique est absente, comme pour donner un résultat encore plus dépouillé.
L’atmosphère est lourde et pesante et chaque instant on espère un heureux rebondissement, en vain.
Dettes et surendettement, la précarité, les usuriers, les marchands de rêves ; tout y passe.
Canet campe un jeune homme insouciant qui va vite réaliser que tous les rêves ont un prix.
Bekhti nous offre une superbe interprétation et la complicité entre les deux acteurs est vraiment poignante.
Un beau film sur l’amour et sur ce qui peut être accompli, mais quelle douleur !
Canet confirme encore une fois tout le talent qu’on lui connait devant la caméra et Bekhti se lâche et tient bien la longueur à ses côtés pour un rôle intense.
Un film de presque 2 heures, pas évident pour un sujet qui se resserre petit à petit comme un étau et dans lequel les acteurs ne se voleront pas la vedette.
Donc un beau travail, même si le scénario, sur la fin, s’accorde beaucoup de largesses, mais bon, il était nécessaire de pouvoir reprendre son souffle avec les dernières minutes…
