Résumé
Antoine ressemble aux héros des films dont il compose la musique. Il a du charme, du succès, et traverse la vie avec autant d’humour que de légèreté. Lorsqu’il part en Inde travailler sur une version très originale de Roméo et Juliette, il rencontre Anna, une femme qui ne lui ressemble en rien, mais qui l’attire plus que tout. Ensemble, ils vont vivre une incroyable aventure…
Ronde autour d’un moi
A travers le portrait d’un personnage bien antipathique interprété par Dujardin, une recherche identitaire pour un être largement dénuée d’humilité. La femme qui partagera ou provoquera cette poursuite semble encore plus perdue que le personnage principal. Dommage que toute l’histoire ne se résume qu’à cette course poursuite assez soporifique en passant à côté de tous les éléments qui constituent cette aventure. L’Inde n’y est que pâlement représentée si ce n’est par de classiques aperçus. On aura quand même, brièvement, la chance d’apercevoir la spectaculaire Amma, gymnosophiste d’un temps révolu faisant partager un amour de l’autre sans s’attarder sur tout le bien qu’elle représente. Lelouch dans ses grandes longueurs habituelles ne s’attardera que sur le jeu du chat et de la souris entre les 2 principaux protagonistes qui lassent et n’en finissent plus de se chercher de manière assez pathétique. Loin de son précédent « Un homme qui me plaît » dont 1 + une est une reprise, l’ambition emmené par des acteurs prestigieux sera loin d’effacer le couple Belmondo / Girardot bien plus crédible et sans nécessaire avalanche de luxe et clinquant qui jure un peu plus autour de l’univers dans lequel se déroule l’action. Un petit bijou de départ réduit à sa plus simple expression, un vaudeville, pour si bien reprendre un des dialogues, en paysage touristique.
