Résumé
New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures… Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que « quelque chose » l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie…
Un amour de gorille
Un démarrage timide qui heureusement ne finira pas par plomber l’ambiance. Une mise en bouche capricieuse et l’insertion de la jolie Watts qui va devoir interpréter la belle de la bête. Une performance pour l’actrice qui se révèle largement à la hauteur. Dans un décor années folles New-yorkais bardé de détails et de réalisme, on pourra suivre, notamment, une scène final fantastique avec un monstre qui dévale sur la ville. Un animal magnifique dont la gestuelle et le regard parfaitement travaillé permettront de comprendre un dialogue privilégié avec la belle sur des tonalités aux airs elfiques. Une nouvelle fois, Serkis mime la gestuelle d’un être invraisemblable tel que Gollum.
Mais très vite et dans un décor invraisemblable reprenant celui de l’original enrichi de personnages fantomatiques, on découvre un univers incroyable aux portes de l’irréel.
Des combats titanesques tels que celui de Kong contre les 3 T-rex à ceux cauchemardesques du fond du gouffre avec des insectes de toute natures, le spectacle est démesuré. Jackson, appuyé par un budget colossal, va s’en donner à cœur joie et propose un spectacle hors norme avec un bestiaire époustouflant en rajoutant encore et encore du visuel à tel point que durant la seconde partie du film on aurait presque du mal à reprendre notre souffle. Des paysages somptueux qui se prêtent à merveille à tous les rêves du réalisateur qui filmera encore une fois chez lui, sur les terrains magiques de la nouvelle Zélande. Il confirme encore une fois, un talent démesuré à la dimension de ses films magiques. Une grandiose fiction qui reprend un original de 1933 pour une énième fois avec talent.
