Résumé
Les Cévennes, au XVIe siècle. Alors qu'il rentre chez lui, Michael Kohlhaas, marchand réformé d'origine allemande, se heurte à un baron, qui a décidé d'installer un péage pour passer sur ses teres. N'ayant pas d'argent sur lui, le marchand doit laisser en gage ses chevaux et un valet pour s'en occuper, mais les bêtes sont maltraitées et les hommes du baron lâchent leurs chien sur le valet. Michael Kohlhaas, qui a foi en la justice, tente d'obtenir réparation en faisant appel à un avocat, mais il est débouté trois fois par le tribunal ; le baron est un homme puissant. Sa femme Judith le convainc de la laisser se présenter à la cour, car elle pense qu'elle aura plus de facilité, en tant que femme, à approcher la princesse pour plaider sa cause. Mais Judith est assassinée. Kohlhaas confie sa fille à son pasteur, et part se venger...
Le combat d’un seul homme pour l’honneur.
Un film, Français, unique en son genre, porté par un personnage hors norme en la personne du Danois Mikkelsen.
Dans ce film, il va simplement se surpasser et de bout en bout, je l’ai trouvé hallucinant avec à la fin une performance incroyable, sans en dire plus. Et même si l’acteur ne parle pas un français parfait comme cela a pu être reproché de ci ce là, cela ne fait qu’ajouter à l’atmosphère irréelle et fantasmagorique du film ; et puis les étrangers en toute terre ont toujours été…L’autre personnage que j’aurai retenu est celui de Lisbeth, interprété par une jeune Mayance incroyable et à l’avenir sûrement très prometteur.
L’histoire est terriblement réaliste et l’ambiance de tournage ne fait qu’apporter du plus à la vraisemblance de cette histoire avec une vérité hypothétique. Jamais on ne se croirait en France ! D’ailleurs, avec l’accent fortement prononcé de Mads, le décalage est total et participe encore plus à l’incertitude d’un lieu en particulier où se déroulerait l’action après tout.
Pas de musique, comme pour dérouter un peu plus l’esprit, par de superflus, tout est…vrai ; on évolue dans une contrée hostile, froide, humide, tout cela nous glace au son de ce vent permanent qui fini par nous envelopper même dans notre fauteuil, et tout cela ébahie face à des paysages magnifiques.
Paradoxalement, pour un film au sujet assez dur, tout ce qui est filmé semble épargné par la violence ; on ne se retrouve pas face à une débauche de spectacle sanguinolent alors qu’il y aurait matière et même les sons restent étouffés lors des combats comme pour finalement montrer un spectacle presque philosophique, voir même ésotérique sur la dernière partie d’une rédemption sacrificielle monumentale.
Les armes s’abattent sans bruit, les épées tranchent sans résonances, même les armes à feu ne pétaradent pas. Seul les éléments dominent et des personnages aux gestes naturels dans une ambiance pesante profonde.
Je regrette juste certaines scènes, lors desquels on ne voit presque rien, sûr que le réalisme des zones sombres en pleine nuit est bien là, et il n’y a pas les éclairages artificiels habituels, mais du coup lors de certains assauts, il faut deviner et on se perd un peu dans le déroulement de l’histoire, mais bon, c’est vraiment histoire de dire que j’avais à redire sur quelque chose qui ne m’a jamais empêché d’apprécier ce superbe film aux images plus que belles.
