Résumé
Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.
Cellule dormante « S ».
Voir ce film quelques mois après Charlie, le Bataclan, mais surtout 2 jours après l’attentat de Nice donnerait presque envie de vomir. Comment un homme isolé peut monter aussi facilement une « opération » suicide. Endoctriner et monter la tête des plus faibles sous couvert d’une justice religieuse.
Le film montre une fiction d’un réalisme saisissant, comment le prétexte d’une action soit disant symbolique afin de, finalement après développement, ne servir qu’à la médiatisation pour la reconnaissance d’un être dénué de tout en premier lieu, quitte à y perdre la vie. Comment un homme peut s’emparer d’une « cause », juste pour devenir quelque chose, même si le film ne fait état que de ce fait, pour éviter un développement qui nécessiterait sûrement bien plus, sans exposer en plus les largesses d’un mouvement fanatique et endoctriné.
Et en cela, la solution semble désespérée tant la diversité et les moyens peuvent être différents.
L’intégrisme islamiste et l’islam, au cœur d’un amalgame dont les musulmans font les frais mais en premier lieu les victimes, innocentes, qui n’ont rien demandé ou revendiqué. Premières victimes d’une folie aveugle. Que fait l’état face à cela ; le scénario n’en parle pas sûrement par pudeur, pour ne pas dire à qui la faute car il n’est pas question de responsabilités mais d’évocation de cas. Un état qui aurait pourtant mérité un blâme par ces temps ci, un état face à qui la colère monte face à tant de recherche de médiatisation à l’image de ces fanatiques, se contentant de « moi je, moi je… » sans aucune conscience ou culpabilité face à une petite feuille lue lamentablement, honteux.
L’histoire se contente juste de montrer un exemple, terrifiant, inhumain, inqualifiable. Et pourquoi ne pas, à minima, mettre un bracelet à chacune de ces cellules, les « S » comme ils sont appelés, connues de tous les services, voir l’expulser du pays à partir du moment ou elle ne répond plus aux règles de la République sous couvert d’un Islam, donnant ainsi un exemple afin de faire réfléchir à 2 fois celui qui aurait l’idée de s’engouffrer dans cette brèche ainsi que démontrer qu’une initiative est en marche…Utopisme ?
Grâce à un travail presque chirurgical, Boukhrief l’Antibois, prend à cœur un sujet sensible en tentant d’épargner Sa culture. Il décrit parfaitement le besoin de ce journaliste d’innocenter une conviction profonde dans la pratique d’une religion qu’il veut avant tout égale à toutes les autres, et le réalisateur le fait très bien.
Face à ce développement, des acteurs parfait dont Storoge, terrifiant face à Zidi profondément appliqué dans un rôle de journaliste désireux de défendre sa pratique.
Déjà dans l’Italien, il était question, maladroitement ou trop naïvement, de cette culture qui tente de se fondre pour ne pas rester en marge et apporter sa part de nécessité.
Un beau plaidoyer face à un déluge d’ « enfants de la république » assassinés aveuglément.
