Affiche du film ""

L’homme sans age

L'Homme sans âge

20072 h 05 min
Résumé

1938, en Roumanie. Dominic Matei, un vieux professeur de linguistique, est frappé par la foudre et rajeunit miraculeusement. Ses facultés mentales décuplées, il s'attelle enfin à l'oeuvre de sa vie : une recherche sur les origines du langage. Mais son cas attire les espions de tout bord : nazis en quête d'expériences scientifiques, agents américains qui cherchent à recruter de nouveaux cerveaux. Dominic Matei n'a d'autre choix que de fuir, de pays en pays, d'identité en identité. Au cours de son périple, il va retrouver son amour de toujours, ou peut-être une femme qui lui ressemble étrangement... Elle pourrait être la clé même de ses recherches. A moins qu'il soit obligé de la perdre une seconde fois.

Métadonnées
Réalisateur Francis Ford Coppola
Durée 2 h 05 min
Date de sortie 26 octobre 2007
Détails
Média
Statut
Note Pas mal
Images
Aucune image importée pour ce film.

Est il vraiment toujours trop tard pour bien faire?

L’ironie du sort de la vie d’un homme désireux de mettre fin à ses jours et qui va survivre à la foudre pour revenir à la vie dans la peau de sa petite trentaine…mais pour faire quoi, pour découvrir quel secret ?

L’idée d’une vie après la mort, mais sans perdre la mémoire, bien au contraire. Ou une image de mort, vivant, avec une icône Hitlérienne peut être pour renforcer encore plus un côté sombre, des bas gammés, une mort qui rode, une fuite en avant pour grappiller un peu plus encore de vie car à ce moment sa fragilité prend tout son sens.

Le tout mêlé à une schizophrénie de chaque instant, peu à peu, une sorte d’exaltation de l’esprit va nous faire voyager à travers une recherche d’identité, de sens à la vie, à la mort…et à l’amour.

Mais il sera trop tard et à l’aube de sa seconde vie, alors qu’il était prêt à tout abandonner, il restera sur le bord de la route, contemplatif de tout ce qu’il aura essayé de faire, impuissant face à la mort qui l’emportera.

Après une demi heure de flottement (un peu longue) pour nous remettre de ce coup de foudre, le mystère va peu à peu apparaître. Mais, au lieu de rebondir sur cette formidable opportunité de faire quelque chose d’incroyable, l’action va stagner pour laisser le personnage divaguer sur ce qui aurait pu mais qu’il n’a pas fait.

Comme le lui dira son plus grand fan « Que faisons nous du temps, la suprême ambiguïté de l’humaine condition », il lui faudra encore beaucoup de temps pour réaliser que pour lui, il est bel et bien perdu.

Tous les choix erronés quant à la finalité des actes, et du constat de ses violences et de son impuissance à changer le cours de choses, ses regrets, le monstre qui sommeille en lui comme ce professeur qui une fois avoir fait le tour de manège offert par une seconde vie se résignera à l’inévitable fatalité, après avoir encore abusé de quelques moments de grâce, la boucle sera bouclée et rien n’aura vraiment changé.

Tout un univers fantasmagorique dans lequel Tim Roth va avancer avec une nuance intarissable dans son jeu.

Du vieux résigné du début, au jeune homme qui se découvre progressivement, extirpé peu à peu de l’obscurité symbolisé par un aveuglement avant de recouvrir la vue et sortir d’un silence, où l’écoute aura été le seul lien possible à une réalité pour un instant, temps qui ne représente plus rien.

Plus volontaire que jamais pour mordre la vie à pleine dent sans retenues mais que la raison ramènera à la réalité à travers les yeux d’une belle deux fois amourachée.

Author: admin5508

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *