Résumé
Après le décès de son fondateur John Hammond, la société de biotechnologie InGen a été rachetée par Simon Masrani, PDG de la Masrani Global Corporation. Deux décennies après les événements tragiques de 1993, un nouveau parc a ouvert ses portes sur Isla Nublar, au large du Costa Rica. C'est plus de vingt mille visiteurs qui débarquent chaque jour à « Jurassic World », le « plus grand parc à thèmes jamais construit dans l'histoire humaine » pour profiter pleinement du cadre idyllique de l'île et de ses attractions. Les scientifiques de la réserve biologique, sous la direction du Dr Henry Wu, étudient le comportement des animaux, des dinosaures vivants recréés à partir de leur ADN fossilisé dans de lʼambre. Mais alors que tout le monde croyait les leçons du passé assimilées, un nouvel incident éclate…
Cherche île paradisiaque pour petites expériences animalières.
Mais qu’ont-ils fait de nos bébêtes…Trevorrow s’accapare la saga à sa manière et perso c’est la déception. Déjà, fini le pitch de début de film ; pas que je trouvais cela indispensable mais cela avait le mérite de planter le décor. Et là, en lieu et place d’intro percutante, on va avoir droit à une séance de près d’une demi heure de blabla insipide avec Bryce, jolie, sympa mais à la longue usante. Elle aura joué un instant sa Fay Wray aux côtés des grosses bêtes.
Bien sûr, il faut représenter une énième île, à l’image d’un parc Disney, avec une belle allée principale, un petit train périphérique et un château central, peut être dans le but déjà de vendre la concession à la firme que l’on ne présente plus. Une île où va se dérouler le drame et ses nouveaux intervenants, pas toujours judicieux à l’image de son directeur, incarné par Khan, dont le doublage ne le met vraiment pas en valeur à mon avis.
Mais bon sang, où sont donc passé les dinos ? On va finalement avoir droit à une réponse à notre attente, après les avoir ignorés, cachés, confondus avec les paysages, revus quelques déjà vus, on découvre LE gros nouveau spécimen, Indominus Rex ! Mais il n’était pas nécessaire de faire plus gros, (bien qu’au final aussi gros que notre T-rex préféré !!!) mais juste de les présenter dans un scénario bien tendu sans avarice de caméos dino et oublier de les sociabiliser ou domestiquer…On est en plein bancable sans se soucier du devenir d’un côté terrifiant qui n’y est plus. On est bien loin de Jurassic park lors duquel on frémit à chaque jeu de cache-cache avec chacun des nouveaux monstres que l’on découvre.
Manipulés génétiquement, dorénavant, Ferrante pourra s’inscrire sur la liste des prochains réalisateurs de la saga avec un « Dinonado » et des T-rex volants sur New York…
Hammond est bel et bien mort et son projet lui survit en l’ignorant. De beaux effets techniques évidemment mais on en oublierait presque les animaux !
On en fait des bestioles sympas presque domptées. Fini donc d’avoir peur, elles font des clins d’œil aux humains à l’image du dernier Godzilla. On ne tremble plus à l’idée de la manière dont va y passer le spectateur, dommage. Et que dire de la 3D totalement inutile qui nous offre une vision bien plate, aucune dent ou griffe ne fera frémir. Le Mosasaure est montré furtivement sans véritable exploitation bien qu’une débauche d’effets sur son univers est été nécessaire, juste pour justifier la fin ?!?! A moins que ce ne soit pour parodier un « dent de la mer » mythique qu’il ingurgitera en une fraction de seconde comme pour mieux pouvoir s’imposer…
On aura au moins le plaisir de découvrir notre Omar national, à qui on a interdit de rire de bon cœur, pas sûr que l’envie y était de toutes façons.
Comme le gosse que j’ai été lors des précédents, je ne désirais voir que des superbes monstres encore mieux illustrés grâce aux nouvelles techniques et non voir se pavaner des acteurs certes appréciables mais sans équivalent avec les animaux extraordinaires que l’on est venu chercher. Il faut vraiment espérer que la saga Jurassic ne terminera pas comme les dents de la mer avec un dernier tour de piste en parc aquatique ayant achevé le sujet de la pire des manières.
