Résumé
En 1956 aux Jeux Olympiques de Melbourne, la Hongrie et l'URSS s'opposent lors d'un match explosif sur fond de reprise en main par les Soviétiques de la révolution hongroise.
Bain et Jeux en eaux Rouge Sang.
Un film inspiré de faits réels, avec comme fil conducteur principal, le célèbre « Bain de sang de Melbourne aux JO de 1956 ».
Animosité hongroise exacerbée à une période d’occupation de la Russie.
Désireuse de tout régenter, étouffer dans l’œuf tout semblant de naissance de révolte, la grande rouge va se voir contrainte de céder à une chose plus forte que sa toute puissance, la volonté d’un petit groupe à l’image de sa nation de révoltés.
Véhiculée part une discipline sportive, la révolte d’un petit pays émergents alors, un nouveau souffle de liberté sera insufflé lors des JO, avec un regard mondial sur une situation existante à travers une omerta internationale et une volonté affirmée de faire changer les choses.
A travers cette réalisation, « sportive » en partie, la narration passe par l’insurrection de Budapest en 1956, les révolutions étudiantes qui auront ouvert le bal. Le scénariste n’aura pas été en reste pour véhiculer un message fort, mais surtout pour ne pas oublier et ainsi conserver une reconnaissance si importante pour que le respect perdure.
Une forte image de victoire, mais surtout génératrice de liberté et d’une revendication de droits face à une armée rouge, puissante et incisive, face à tout ce que pouvait représenter et véhiculer une Europe ouverte et des idées autre que celles de la doctrine du partie.
Sans tomber, ni dans le film politique, ni dans le bêlant sportif, l’histoire alterne bien l’ensemble et permet de ne jamais lasser que ce soit dans un sujet ou dans l’autre.
Un intérêt toujours présent à la manière d’un « A nous la victoire » (je sais pas si l’exemple est bien choisi mais le cours m’a un peu fait penser à ça), j’ai vibré jusque la fin avec ces jeunes sportifs qui auront conserver la foi jusqu’au bout pour défendre leur drapeau et des valeurs qui étaient déjà pour nous tellement naturelles.
Le tournage est digne d’une belle production, que ce soit l’image ou les décors avec de très belles reconstitutions, à l’image de la prise de vue aérienne sur une ville assiégée de l’intérieure ou encore une entrée en scène de chars dévastatueurs avec son lot de morts, ou même encore des prises de vue subaquatique surprenantes pour un sport méconnu au cinéma, tout est réuni pour faire de ce film un sacré film.
On passe des salles d’interrogatoire au bassin limpide avec clarté en passant par toute une épopée révolutionnaire haletante, et une belle………idylle au passage.
Les dialogues rebondissent autant que le reste, que ce soit entre les joueurs dans les vestiaires ou lors des joutes orales lors des meetings pour insuffler l’énergie de la tactique du salami.
Au final, un film plaisir avec du sport, de la culture et une fin à l’eau….de rose pour un grand message de liberté emporté par une belle musique de fin et un chant mortuaire sur le chemin d’un ultime cachot…
