Affiche du film "Jimmy P."

Jimmy P

Jimmy P.

20131 h 57 min
Résumé

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l’hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles: vertiges, cécité temporaire, perte d’audition... En l’absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s’impose est la schizophrénie. La direction de l’hôpital décide toutefois de prendre l’avis d’un ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux. JIMMY P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) est le récit de la rencontre et de l’amitié entre ces deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et qui n’ont apparemment rien en commun. L’exploration des souvenirs et des rêves de Jimmy est une expérience qu’ils mènent ensemble, avec une complicité grandissante, à la manière d’un couple d’enquêteurs.

Métadonnées
Réalisateur Arnaud Desplechin
Durée 1 h 57 min
Date de sortie 11 septembre 2013
Détails
Média
Statut
Note Très bon
Images
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Le poids de la culpabilité.

 

Un large mélange des styles de sujets sans qu’il n’y paraisse. Tout se déroule de manière relativement monocorde, frisant bien souvent la lassitude ou la monotonie, mais évite habilement d’y sombrer en rebondissant sur la structure des deux personnages que l’on se prend à décortiquer au fil de l’histoire.

D’une sorte de recherche médicale, à une origine indienne méprisée à une époque où ils n’auront plus leur place dans leur propre pays à l’issue d’un combat qui n’a jamais été le leur. Une représentation de cette réalité jamais appuyée. L’ensemble est toujours contrasté et cela  favorise l’introduction du personnage qui va intervenir extérieurement, tel l’étranger qu’incarne le petit Français. Un homme qui va permettre à l’histoire une sorte d’envolée lyrique sur une quête introspective initiée par un cherchant avide de savoir et manipulée grâce au poids de la culpabilité de la « victime ». Est il un homme, un père, un amant, autant de questionnements qui rendront l’esprit de cet indien tourmenté par des esprits sombres et des migraines.

Une complicité sans faille entre deux hommes manifestement cultivés et aussi déroutés l’un que l’autre. Au final, un binôme que j’ai énormément apprécié.

Une très belle mise en scène avec une évolution des rapports entre ces deux êtres d’un monde tellement différent. Mais au final, on en oublie leurs différences.

Qui des deux aura apporté le plus à l’autre…

Benicio Del Toro a, comme à son habitude, une présence inouïe pour un rôle compliqué et Mathieu Amalric brille véritablement à ses côtés. Le plaisir réciproque transpire littéralement et le plaisir n’en est que plus grand.

Grand film a petit budget, cette histoire ne s’encombrera pas d’un langage médical fastidieux pour évoquer et relater une sorte d’autobiographie médicale qui aura vu le jour il y a plus de 50 ans et aura su garder une actualité à travers sa retranscription cinématographique.

Author: admin5508

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