Résumé
Elsa (Sophie Marceau) écrivain, et Pierre (François Cluzet), avocat, se croisent lors de la soirée de clôture d'un salon du livre : un regard, un briquet qui change de mains, des rires un peu trop nerveux, le frémissement d'une histoire possible... Une rencontre ? Sauf que la vie de Pierre, c'est d'abord sa famille : ses enfants et Anne (Lisa Azuelos), sa femme depuis quinze ans, celle qui l'aimera toujours, et qu'il aimera toujours, en dépit de la routine et du temps qui passe, il le sait. Elsa, de son côté, se reconstruit peu à peu suite à un divorce compliqué, se partageant entre l'écriture, ses ados qui grandissent trop vite, ses amies et une histoire légère comme l'air avec Hugo (Niels Schneider), son jeune amant. Pour elle, l'homme marié est un tabou et même pire : une erreur.
Résister.
Comme j’aime beaucoup les deux acteurs, donc pas sûr d’être vraiment impartial. Quoi qu’il en soit, et malgré le fait que le couple soit assez mal assorti, l’histoire passe très bien grâce, à leurs jeux. La réalisatrice qui s’immisce au passage dans la peau de la femme de Cluzet, s’en tire admirablement avec beaucoup de classe dans la peau d’un personnage effacé qui laisse toute la place à son mari.
Les scènes imaginées par le mari, avec un fantasme libéré face à une réalité toujours très maitrisée est intéressante avec un parallèle sur le choix des décisions de chaque seconde entrainant son flot de répercutions.
Tout reste toujours très propre et la débauche ne fait pas partie du registre, les personnages sont beaux et bien mis en valeur.
Tout est assez convenu, la morale est là et le laché prise n’est pas au rendez vous. Une fiction qui se veut convenue et embrase l’esprit plus que le cœur. Ca effleure souvent trop rapidement, les couples, séparé ou non, à la limite d’une prescription relative. Pas beaucoup de risque pour ce couple que tout attire avec une femme aussi provocante que ce que l’homme peut être raisonnable ; un pied de nez de la réalisatrice qui soutient toujours des projets de femme que ce soit à la réal ou autre?
Rien que pour le plaisir de voir la belle Sophie, je ne regrette pas du tout, mais j’aurai un peu plus de risque dans ce film qui se contente, très proprement, de montrer des personnages qui ne prennent que rarement des vrais risque. Cela reste sympa avec « des gens biens ».
Au passage, encore un film dédié à Valérie Benguigui….