Résumé
Antoine, photographe joyeusement désabusé, a pour seul ami Matéo, le jeune fils de sa voisine souvent absente, auquel il donne une éducation fantaisiste. Un matin, des notes de piano venues de l'immeuble d'en face captent son attention. Antoine ne sait pas encore que celle qui les joue, Elena, étudiante idéaliste et sans concession, va bouleverser sa vie et lui permettre enfin de trouver une place sur la Terre...
Parce que l’on ne peut protéger personne de soi-même.
Un film bouleversant avec un Poelvoorde au sommet de ce qu’il fait le mieux.
Un homme protecteur et un rôle où la folie ne l’emporte pas sur tout, si ce n’est celle de l’amour d’un homme pour une femme, qu’il n’arrive pas à concrétiser tant son joyau lui est précieux. Et ce n’est pas les 20 ans d’écart qui instaure une distance ni même un vouvoiement respectueux.
Labed, face à lui, dans la peau de Elena, incarne à merveille cette fleur bléssée par une douleur étrangère qu’elle n’arrive pas à comprendre. Un couple improbable avec un enfant, Matéo, qui semble parfois le plus adulte des trois.
Forcément film d’ambiance, on est porté par les images et la musique.
La photo, forcément, est intime et impudique.
Le tourment est toujours présent, on baigne dans l’univers morose et blafard que s’est construit notre héro.
Et c’est au milieu de tout ça qu’un éveil va se produire superbement filmé à travers les yeux du photographe.
Cela se passe la plupart du temps de commentaires ou répliques inutiles et les rares moments de bonheur sont justes fabuleux.
Un plaisir pour les yeux et une quête du plaisir simple et de la libération de l’esprit tourmenté d’un monde trop occupé.
S’habituer toujours et en mourir, lorsque l’on aime pas les explications c »est le plus facile, mais dans un cri de fin déchirant, toutes les voix ne portent pas assez loin pour effacer la douleur.
