Résumé
En famille, on se soutient. En famille, on se déchire... Suite à la disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale. C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement refaire surface…
Petits règlements de compte en famille.
Quelle nouvelle performance de Streep. Elle est juste démente. Un film de femmes avec une Roberts, qui, même si je ne l’aime pas en général, joue un personnage avec incroyablement de talent. Le niveau est très haut et quelque soit le caractère, elles sont filmées de très prés, chaque respiration est mesurée et le tempo étouffant rend l’histoire parfois encore plus insupportable.
La grand-mère, la mère et la fille et les autres, sœurs, amies…mais surtout rois femmes, trois générations et pour chacune une vie entourée d’hommes et les histoires qui vont avec.
Les reproches d’une vieille acariâtre concernant un passé compliquée dont les responsables seraient presque les enfants. Ca sent les lieus communs mais avec tellement de panache que l’on suit ça avidement. Ca s’écharpe et ça décharge à la moindre occasion. Et d’ailleurs d’une certaine manière, l’impression d’un certain banc d’honorable sur toutes les accusations mal placée d’une génération dépassée quel qu’elle soit.
Avec une mention visuelle et auditive qui m’a beaucoup séduit lors de la scène de poursuite dans le champ lors de laquelle le film prend une dimension particulière tant dans la complicité que dans une forme de pardon. L’atmosphère est parfaitement rendue et les femmes sont magnifiées.
Quand la mère et la fille marche main dans la main, dans une même direction pour un même combat.
Le partage d’une mère et d’une fille, et l’évasion d’une femme qui ne désire plus qu’à fuir sa propre vie, en vain, et reste dans une douleur bien plus profonde que celle de la maladie et plus apparentée à une femme rongée par la solitude qu’une brise de fin d’été ne soulagera pas. L’homme ne reste ici qu’un artifice dont ni les femmes ni le film ne cherchent à s’encombrer. Une histoire au parfum parfois un peu hystérique cachant des blessures profondes que seules les révélations pourront soigner.
Une histoire aigrie et qui ne donnerait presque pas envie de le revoir tant c’est dur et violent même parfois, mais le talent est présent de toutes parts.
