Résumé
Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l'organisation palestinienne Septembre Noir s'introduit dans le Village Olympique, force l'entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme. Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d'otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée "Colère de Dieu". Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d'une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l'attentat de Munich. Pour mener à bien cette mission ultrasecrète, les cinq hommes devront vivre en permanence dans l'ombre…
Tout pour la place d’un peuple sur terre
Avec un incroyable casting hétéroclite de Craig à Bana en passant par Kassovitz ou Attal même s’il n’a pas le rôle le plus important, Spielberg offre une vision de la reconstitution d’un évènement qui aura secoué le monde. L’opération « Septembre noir » défraye du coup « La colère de Dieu ».
Des JO aux tours jumelles, des évènements conduits par une folie meurtrière au nom de quoi et pour quelle finalité. Bana dans son rôle, se voit aux portes d’une incompréhension la plus totale face à ce qu’il va accomplir. Plus l’action avance et plus la sensation de justification de l’action se fait pesante par une excuse qui n’en est plus une. Une vengeance sans fin dont nos héros semblent de plus en plus dégoûtés. Les reconstitutions d’une guerre ou d’un combat qui ne semble plus avoir plus de justification que la loi du Talion. Autant dire que la sensation de la retranscription de cette guerre sans fin dirigée par des meurtriers quelques soient le côté d’où vient le mal établirait presque une sorte d’égalité dans la bestialité dont les 2 côtés vont faire preuve pour défendre une si violente cause.
Audacieux pour Spielberg de réaliser un tel scénario. Sujet à controverse que ce soit par la représentation d’un front ou l’autre mais demeure une belle réussite.
L’autre place forte de ce film sera sûrement la place que tiennent les hommes, leur combat, leur haine ou colère mais surtout leur désœuvrement qui ne cesse de grandir. La guerre en elle-même, ne tiendra qu’une petite place.
Même si de nombreuses choses ont du être romancées, il n’en reste pas moins un sujet subversif tant sur le fond que sur la forme et un risque considérable d’avoir fait un tel travail comme avoir fait interpréter des acteurs dans de tels rôles. Encore un long métrage hors norme pour le grand Steven.
