Résumé
Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes.
La guerre et son lot d’horreur
Au-delà des tortures et monstruosité d’un conflit, l’illustration de la chute psychologique d’un soldat à l’image de tout ce qui va l’entourer. Comme dans toute guerre, les hommes vont changer pour devenir de vraies machines, renforcé par un isolement et une autonomie dans un environnement où l’hostilité reste la seule présence. Que ce soit la jeune recrue fraîchement interprétée par Magimel ou le vieux briscard de Dupontel, personne n’en ressort indemne.
L’ensemble est filmé dans des paysages magnifiques et déserts qui renforce encore plus l’impression d’isolement de ces soldats envoyés pour faire une guerre, pour rien ! Une guerre qu’ils ne comprenaient pas et lors de laquelle parfois ; ils ne savaient plus reconnaître ami ou ennemi à l’image de la première scène qui reflète bien la désorganisation avec laquelle ce combat était mené. Un bon film qui ne profite pas d’un sujet horrible, on le sait, pour se galvauder dans des scènes sanguinolentes et barbares comme je le craignais, mais qui fait la part belle, avec beaucoup de discrétion sur la destruction morale des hommes qui ne venaient rien chercher en ces lieux si ce n’est ce qu’on leur disait de faire, inutilement, comme bon nombre de combat similaires, sans se poser la question de savoir le prix qu’ils auraient à payer.
