Résumé
1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.
Pour l’amour d’une rose.
Une très belle adaptation d’un conte pour enfants avec un subtil parfum du « pacte des loups ».
Gans / Cassel re-signent pour un film moins coloré mais beaucoup plus romanesque, avec une touche de fantastique pour encore mieux illustrer le livre. Il est d’ailleurs intéressant de relever les détails ajoutés à cette version du conte pour un aspect plus fantastique, que ce soit dans certains personnages environnants, les géants, les chiens; ou dans la métamorphose, libre adaptation à la hauteur des récits oraux que pouvaient être ces histoires au coin du feu.
Une seule trame commune d’une belle se sacrifiant pour son père auprès d’un monstre dont elle tombera amoureuse, un programme qui pourrait si facilement être adapté de manière contemporaine…tout en conservant à l’esprit que la beauté se cache parfois derrière une façade hideuse; celle du cœur, celle de l’âme mais aussi les regrets et le pardon.
Autant de sujets qui font que l’histoire sera tant adapté et développera plusieurs voies.
La belle Seydoux est dans ses petits souliers aux dessous rouges et son Dussolier de père est parfait comme d’habitude.
L’univers dans lequel évolue l’ensemble est chargé de détails et tout tend vers le songe et la rêverie à travers une histoire qui se révèle progressivement. Il y parait des êtres fantastiques qui permettent de façonner cette propre version avec un thème central et récurent d’aller au delà des apparences, qu’il s’agisse d’un domaine, un maître, de petits êtres malicieux sous le lit ou autres.
Laisser une emprunte avec un déroulement bien construit et une intrigue révélé autour d’un amour passé qui ne font que renforcer encore la romance de l’histoire.
Je regrette un peu quand même certaines scènes qui s’étirent un peu trop mettant tout à plat, donnent de trop grandes longueurs et font que cela manque de consistance au final. J’ai aimé les développement de personnages originaux mais ils semblent en fait que très peu exploités. La belle manque parfois, souvent, un peu d’entrain à l’image d’une Emma passionnée qui transfigurait l’amour.
Après toutes les adaptations, celle ci ne manque pas de beauté et de fidélité à l’histoire connue et tant adaptée, mais reste dans la ligne des histoires douces pour petite fille sage. J’espère bien celle à venir de Del Toro plus exubérante.
