Affiche du film "Full Metal Jacket"

Full metal jacket

Balle chemisée métal

Instruction musclée et dégâts irréversibles avant même le départ au combat. Dans une période encore proche du conflit avec le Vietnam et une dévalorisation de la guerre et de sa préparation, Kubrick s’investit énormément en recherches de toutes sortes pour rendre à son film une authenticité qui fera son succès. Il s’attaque au sujet en représentant une poignée de jeunes novices face à un destin sans concession. Une représentation au naturel de ce que peut être la guerre sans chercher à forcément faire un plaidoyer pour ou contre, mais sans laisser de côté une violence permanente. Et cette violence commence lors de la formation en première partie du film. Découvrir une fraternité, le besoin d’être sûr de pouvoir se reposer sur son frère d’arme mais à quel prix ? Une justification qui va devoir trouver sa raison dans un conflit tout aussi incompréhensible pour ceux qui vont partir au combat et tenter d’en revenir vivant à la manière d’un « Platoon ». Une performance incroyable de D’Onofrio à noter pour un rôle relevant à lui tout seul d’un thriller au sein du film. Une baleine qui permet de filmer au plus près et sans pudeur une approche de la vie d’école dans un corps de prestige. Dommage que l’acteur n’est pas choisi de continuer dans cette voie pour offrir un personnage aussi charismatique. Modine, quant à lui, tout en contant la bio du livre dont l’histoire est inspirée, campe un militaire plein de caractère très investi, seul à ne pas être écraser par la monstruosité d’une accumulation de situations particulières. Un film évènement comme Kubrick sait si bien les faire et qui pourtant ne trouvera que très peu de récompense.

Author: admin5508

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