Résumé
John a perdu tout son argent. Il rencontre Sydney et tous deux partent pour Reno. Sous la tutelle de Sydney, John devient un joueur professionnel. Il tombe également amoureux...
Le bon samaritain des casinos
La première chose que je retiendrai de ce film est l’interprétation de Paltrow dans un rôle si particulier. Ensuite, dans une histoire bien noire, un scénario qui réserve plein de surprises avec des petits retournements de situation accrocheurs. Le premier long métrage de Anderson est de qualité avec une photo soignée et des personnages mystérieux éveillant du coup un intérêt supplémentaire. Son travail aura été raccourci car jugé trop long, mais le réalisateur trouvera le temps de développer son art esthétique autant qu’il lui plaira à l’image d’un « Magolia » par exemple. Baker Hall quitte son poste de flic de New York pour nous régaler dans la peau d’un personnage atypique que l’on se plaît à suivre en espérant comprendre ses vraies motivations. Face à lui, outre un Reilly réduit à peu de chose et pourtant pivot dans cette histoire, on retrouve un Jackson bien obséquieux cachant un vrai lui aussi tordu que sous la direction de Tarantino mais sans la vulgarité inutile de son dernier tournage. L’ambiance est souvent étouffante ne serait ce que par la réduction visuelle de l’environnement dans laquelle se déroule l’histoire, alors que l’on est à Vegas où le monde et le bruit sont rois au milieu des machines à sous. D’ailleurs, le sujet aurait pu être n’importe où sans que cela nuise à l’écriture. Une belle réussite pour un premier coup.
