Résumé
Veuf depuis peu, Victor intègre l'organisation criminelle responsable du meurtre de sa famille et devient le bras droit d'un parrain de la pègre new-yorkaise. Son plan prend une toute autre tournure lorsqu'il rencontre Beatrice, une mystérieuse beauté mutilée qui cherche à se venger de son boss et l’entraîne dans une spirale vengeresse sur fond de chantage et de punition.
Destins croisés pour une vengeance qui reste un plat qui se mange froid.
J’ai trouvé ce film surprenant.
Encore une fois, Oplev nous propose une histoire originale concernant un sujet commun.
On retrouve, une nouvelle fois, son égérie hispano suédoise « Rapace » qui est toujours aussi belle que déroutante, avec une détresse et une énergie incroyable. A cela vient s’ajouter un Farrell sur mesure pour le rôle. Il va pouvoir développer son jeu habituel mais cette fois pour un personnage qui lui va comme un gant.
Pour ce qui est de l’action, elle est haletante, tout comme le suspens qui nous fait languir à travers des scènes d’intermèdes qui amènent des choses supplémentaires au film d’action, enrichissant encore le film.
J’ai aimé l’intrigue traitée à l’envers, pas de secret à découvrir, dès le début on connait très rapidement les raisons de chacun. Ici, on va remonter la manière dont la vengeance va être mise en œuvre, accompagnée du destin croisé de plusieurs personnages, à commencer par les deux acteurs principaux.
Egalement, pas de come back habituels, mais l’évocation de chaque moment du passé qui agrémentent les tracés au fur et à mesure, des personnages principaux.
Une autre chose surprenante est la manière dont New York, lieu de tournage du film, va être filmé. Pas de lieux communs, on ne reconnait même pas la ville, pour un peu on se croirait presque dans un autre pays. Les images sont superbes, que ce soit à bord d’un vieux navire désaffecté ou lors des scènes d’actions. Et je parle pas de la scène finale qui est terrible…
La musique, à elle seule, joue un rôle important et rythme les différentes périodes, j’ai retrouvé là de l’ambiance de « Millénium » et cela aura été loin d’être pour me déplaire. On a même droit à du « Zaz », et oui Béatrice aime la France, peut être de par sa mère incarnée par Huppert, qui campe une expatriée à moitié sourde et meurtrie par la vie et en particulier par celle de sa fille.
Encore une belle manière de mêler amour, sans en faire des tonnes et laisser la fin s’envoler et tragédie avec beaucoup de sensibilité de la part du Suédois.
