Résumé
Lorsque l'avion transportant des employés d'une compagnie pétrolière s'écrase dans les territoires reculés du Grand Nord, les rares survivants savent que leur temps est compté. Entre le froid, les recherches impossibles et les loups qui les guettent déjà, ils ne s'en sortiront que par eux-mêmes. John Ottway (Liam Neeson) a un passé suffisamment sombre pour savoir que dans leur périple, l'ennemi ne viendra pas seulement de l'extérieur. Dans l'incroyable odyssée qu'ils entament, les victimes ne tardent pas à se multiplier...
« Les survivants » version Alaska.
Après m’être réchauffé, je reviens sur ma critique…
Au début, j’ai eu peur de tomber dans un remake du livre de Read.
Finalement et à part le sujet de l’accident, le reste est incroyablement différent.
On n’est pas dans le huis clos d’un vestige de cabine, mais dans un voyage à l’issue improbable.
Le film est construit un peu à la manière de « The descent ».
On se retrouve avec des personnages en milieu hostile, et cernés d’êtres « malfaisants ».
Cela dit, l’immersion est totale est constante. Du monologue de Liam, qui nous fait partager un flot d’émotions à la manière d’un confident ; au crash de l’avion qui est incroyable de sensations sans parler du périple, on finit vraiment par se peler les roubignoles tant les bourrasques sont palpables, même confortablement installé dans le canapé. Même le vent nous ferait plisser les yeux.
Et plus le film avance, plus j’ai eu la sensation que les personnages se figeaient pour s’immobiliser à l’image (magnifique au passage) d’un paysage fantasmagorique devant lequel on ne peut que s’extasier.
Un film qui se ralentit, comme pour presque nous faire prendre conscience de notre fragilité face à des éléments qui se jouent de nous, les loups n’étant que des bourreaux pour nous ramener dans le monde des vivants et nous infliger la peine face à ce que nous ne méritons plus, sans même avoir pris le temps de prendre le temps.
Pour ce qui est des loups, ils seront bien présents et ce qui est fou, c’est que bien que moyennement réalisés, ils font peurs et s’apparentent de plus en plus à des monstres plus que des animaux sauvages, renforçant encore un peu plus le sentiment d’inconfort omniprésent.
Les scènes gores, les attaques sont superbes et finalement le flou artistique ne renforce que l’idée de monstres irréels tel un combat intérieur qui ne livre plus rien mise à part la face sombre de chacun des rescapés.
On se retrouve en fait avec une belle confrontation du blanc et du noir, du bien et du mal, des décors lumineux et de la vie avec l’opposition de la nuit, de la peur et des bêtes….qui sommeillent au fond de chacun.
La fin restera en parfait accord avec un déroulement qui ne peut être autre, permettant ainsi une parfaite cohérence avec tout l’ensemble du film.
Côté acteur, j’ai été impressionné, encore une fois, par un Liam extraordinaire. Les autres le suivent comme le meneur qu’il ne cessera pas d’être jusqu’au bout, avec toujours autant de charisme.
Du beau cinéma qui va du chaos à la renaissance de quelque chose de pur en passant par l’élimination de tous les défauts de la nature humaine, voir plus.
Une sacré adaptation de roman.
« Une fois de plus un combat
Le meilleur que je connaitrai jamais
Vivre et mourir en ce jour
Vivre et mourir…en ce jour »
