Résumé
Un rêve habite Marcus depuis toujours : devenir rappeur. Mais lorsque sa mère est assassinée, l'adolescent perd brutalement ses repères et plonge dans le crime. Devenu dealer par nécessité, il se voit rapidement entraîné dans une spirale infernale, avec pour seuls garde-fous sa grand-mère, sa petite amie Charlene et son loyal ami Bama. Sa vie dès lors se partage entre le crime et l'écriture, à laquelle il consacre la même énergie désespérée. Cet enfer durera encore plusieurs années, jusqu'à ce qu'un drame lui fasse frôler la mort et l'oblige à un choix radical...
Parcours du combattant pour chanteur de rue.
Pour son premier rôle, Curtis fait des merveilles.
Dans un film biographique du chanteur, on découvre tour à tour l’évolution d’un homme qui va trouver son salut grâce à une femme pour laquelle il rentrera dans le droit chemin, tout du moins dans cette version romancée de sa vie. Stars du rapp incontestée, inégalée pour vendre du disque en série, une chance de faire un film de son vivant avec son propre personnage à jouer à la manière d’Eminem qui s’est frotté à ce jeu quelques années auparavant. Pas évident de conserver un intérêt cinématographique autour d’un tel sujet, mais il faut dire que leur trajectoire aura été tellement atypique qu’elles valaient le coup d’être adaptées.
Le film parcourt ce passé en montrant l’essentiel, en hésitant pas à faire revivre des moments d’un passé lourd comme le chanteur aime d’ailleurs le faire dans ses représentations sans fausse pudeur. Il évoque l’environnement du chanteur sans forcément les montrer comme pour Tupac lors de sa réplique « Je préfère mourir en homme que vivre en lâche ».
Un film qui retrace une vie en évoquant ce que la star a voulu véhiculer comme idée dans son œuvre ; protéger et combattre. Pas trop de lourdeur à casquette wash-wesh mais bel et bien l’histoire d’un homme qui cherche à s’en sortir à tout prix. Face à une guerre sans merci dans un milieu défavorisé, Sheridan choisit de provoquer en montrant que le bon peut aussi surgir du plus sombre. Loin d’un excellent « Au nom du père », il livre néanmoins un film qui garde tout son attrait jusqu’au bout.