Affiche du film ""

Le grand bleu

Le Grand Bleu

La mer a un secret.

19882 h 43 min
Résumé

Une île grecque dans les années 60. Deux enfants, Jacques Mayol et Enzo Molinari, passionnés de plongée, se chamaillent pour la possession d'une pièce d'or. Le lendemain, le père de Jacques se noie sous les yeux de son fils. Quelque vingt ans plus tard, Jacques et Enzo, devenus plongeurs professionnels, se retrouvent lors du championnat du monde de plongée en apnée. Liés à la fois par l'amitié et la rivalité, les deux hommes enchaînent plongée sur plongée, battant à chaque fois un nouveau record et se rapprochant insensiblement du seuil fatal des 120 mètres, en-dessous duquel il faut être un poisson pour survivre. L'amour inquiet et protecteur de Johana saura-t-il empêcher Jacques de relever cet ultime défi ?...

Métadonnées
Réalisateur Luc Besson
Durée 2 h 43 min
Date de sortie 11 mai 1988
Détails
Média
Statut
Images
Aucune image importée pour ce film.

Au-delà du bleu.

 

Presque 30 ans et ce film n’a pas pris une ride. Besson fait rêver le monde entier à travers des images incroyables et un sujet invraisemblable mis en images , fabuleusement.

Pour la énième fois, une plongée profonde dans un film mythique.

Du début  à la fin, des acteurs sur mesure. Des enfants choisis avec tellement de ressemblances avec les adultes à venir que l’histoire est troublante. Les caractères à l’identiques et des personnalités tellement similaires qu’après s’être attacher aux enfants du début, quel qu’ils soient, on ne peut qu’aimer les grands.

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Tout cela dans un décors de rêve, un village sur une petite ile Grecque hors du temps.

Quinze premières minutes justes incroyables avec la perte du père filmée d’une manière qui déchire le cœur suivi d’un «Aiuto » juste là pour ne pas oublier que la vie continue alors même que l’histoire ne fait que commencer.

Des choses qui resteront, la musique irréelle, l’ «aiuto », la fiat 500 avec sa crise de rire et ses deux couches de peinture et j’en passe.

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Barr est juste magique bien qu’inconnu à l’époque, invraisemblable personnage que l’on ne peut qu’aimer, sûr qu’après un tel rôle, il aura été dur pour l’acteur de rebondir tant il lui collera à la peau, surtout après peut être, avoir un peu pris la grosse tête et se l’être prise avec Besson…

Reno, dont on ne connaissait pas vraiment le jeu à l’époque si ce n’est Subway, va exploser ici avec sa sacré gueule et fait des merveilles en barre les unes après les autres, même si cela n’aura pas été du tout du goût du vrai personnage au point d’en vouloir énormément à la réalisation.

Que de moments inoubliables et intenses à l’image de la descente au fond d’un glacier au Pérou, en partie filmé  chez nous dans nos montagnes, mais la magie est là, juste perturbée par quelques bulles d’air dans ce monde du silence et quelques notes de basses. Ou encore de ses différentes immersions en no limit lors desquelles le cœur ….s’arrête le temps d’un roulis de gueuze le long d’un fil qui semble mener vers le néant, une obscurité totale et peu à peu envahissante, similaire à celle que l’on recherche parfois lors de nos plongées et qui ressemble alors à la renaissance improbable d’un être venu d’ailleurs. C’est un ovni, un ange qui ne fait que passer, fluide comme le dauphin. Tout cela dans un ballet d’images féeriques. Qu’il est dur de remonter. Et la scène dans le caisson immergé…unique et jamais fait…

Comment parler de ce film sans évoquer la musique de Serra, magique, enivrante jusqu’à l’excès, de celle qui accompagne lors des plongées. Musique inexplicablement supprimée aux US par celle de Conti qui est loin de la beauté de l’originale.

Une mer qui dicte le rythme de la vie de tout ceux qui vivent proche d’elle et il est bien question de ça, de la symbiose entre l’homme et la mer. On est au bord de la narcose souvent, dans l’euphorie et la contemplation toujours, simple et efficace, un film qui se contente de montrer du beau sans artifice.

Sur fond de cette fiction fabuleuse, un hommage à Jacques qui parti trop vite et pour des raisons que personnes ne pourra expliquer. Mayol, rien que son nom évoque tant de choses. L’histoire autour d’un homme fabuleux et généreux qui n’aura jamais été avare de récits d’aventures et de conseils et quand on a eu la chance de le rencontrer que ce soit dans ou sous l’eau où lors d’une expo photo, on n’oublie pas ce grand Monsieur de la mer.

Jean Marc Barr lui rend un vibrant hommage et reflète bien l’homme qu’il était en quelques sortes.

Le film évoque bien, entre autres mais certes plus exagéré, le monde dans lequel évoluait l’homme poisson, qu’il ne comprenait pas toujours, sur terre, torturé par une seule chose, son passé. Havre de paix que peut être le monde sous marin à côté de l’ivresse étouffante du monde d’en haut. Tout est renforcé par le contraste démesuré d’une confrontation de deux univers entre celui du petit Français et celui de celle qui va l’aimer, attendant de lui une chose qu’il ne saura jamais lui rendre. Contraste entre des sentiments de jalousie, de rivalité totalement étrangers au petit Jacques, d’envie d’un homme, Enzo, qui cherchera à se mesurer à l’être innocent et empli de compassion qu’il ne comprendra jamais malgré toute l’admiration qu’il aura eu pour lui.

En conclusion, un super héro sous marin qui aura réussi le pari incroyable de faire adorer la mer à une génération entière et transmettre l’héritage improbable d’une passion tant redoutée du grand public à l’époque.

Un frisson me parcourt encore la colonne vertébrale lors de cette dernière image d’un fond plus beau qu’une réalité aveuglante, parce qu’au fond, tout est plus beau.

Author: admin5508

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