Résumé
Entre Roméo, Juliette, c'est le coup de foudre,, bientôt, un bébé. Quand Adam est diagnostiqué d'une maladie grave, ses parents mettent en place un plan de bataille pour en venir à bout.Seul l'amour pouvait permettre à la vie de l'emporter...
Quoi de plus catastrophique dans la vie que de survivre à ses enfants, et quel plus grand et plus beau combat à mener que celui face à la maladie.
Un film terrifiant sur toute l’impuissance face à la maladie…Rien que son nom nous fait frémir. Personne ne devrait avoir à subir une telle chose mais le mal rôde et choisit à l’aveugle comme le décrit Maestro, quand c’est….
Les voix off, monocordes, au plus haut de la tragédie, comme lors du déroulement, sont justement choisies. Elles nous permettent de visualiser une histoire avec une certaine distance et de ne pas sombrer dans le morose. Cela correspond bien à l’image de la construction du film qui alterne les coups et les petites victoires. Cela évite également une émotion qui pourrait facilement devenir insoutenable. Le drame oui, le mélodrame, non ; Valérie Donzelli, actrice, scénariste, réalisatrice pour ce film, ne veut faire dans le larmoyant.
Donzelli et Elkaïm sont magnifiques de bout en bout. On croit en leur amour, en leurs regards, on partage leurs espoirs, on lutte avec eux et lorsque l’on désespère, ils nous remontent le moral. L’expérience personnelle du couple dans la vie retentit dans cette fiction dramatique et sonne comme une thérapie, mais ne cherche jamais à tomber dans la déprime.
La scène de l’annonce, sur du Vivaldi, est particulièrement bouleversante, dans l’œil d’une caméra/photo qui filme avec beaucoup de pudeur un instant profond et personnel.
Le scénario, très réaliste, représente avec énormément de talent une traversée du désert qui, en définitive, se fera à trois. Avec une intention de préserver un entourage tellement réel, une protection, une carapace.
La musique, est très présente également, que ce soit à travers le rêve de Jérémie mais aussi dans un décalage nécessaire et un aller retour entre maladie et vie journalière avec une dose de légèreté parfois.
L’inévitable, la confrontation face aux autres, l’incompréhension, toutes les réactions sommairement abordées pour laisser la place belle à l’amour et surtout à la présence.
Les protocoles, le langage médical, l’accès à l’information, les relations froides et distantes du milieu, le film effleure adroitement les sujets qui fâchent et nous épargne les images d’opérations. Image qui d’ailleurs, tout le long du film semble naturelle et en fait, il semblerait que le tournage se soit fait avec un appareil photo/caméra, permettant ainsi cette nature de tournage.
La dépression suite à l’épreuve ne sera pas le sujet et on en restera à une victoire sur la maladie. La fin sur un rythme musical de marche militaire Victorieuse, avec des parents restés unis face à l’adversité même si le couple n’aura pas résisté. Mais la plus belle victoire aura été remportée, celle de la vie.
Comme cité lors du film « Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien ? Dieu ne se prend pas pour un chirurgien, lui. ».Mais à l’heure de la guérison, de la rémission miraculeuse, la vie sauvée vaux bien la considération de l’exceptionnel.
Un avenir incertain pour un moment de quiétude et de victoire avec le soleil qui se profile au lointain.
Pour ceux qui n’auraient pas encore vu ce superbe film, n’oubliez pas une chose avant de le visionner….la cargaison de mouchoirs…….
