Résumé
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.
Nettoyage au Karcher
Que ce soit dans un univers en guerre ou un en paix, il semblerait qu’il soit bien difficile de trouver le calme. Avec son personnage principal, le réalisateur nous fait vivre un calvaire que ce soit dans son pays d’origine où chacun assassine ou dans nos banlieues où l’exaspération de notre héro le porte à perdre pied au point de tout foutre en l’air. Incompréhension dans un pseudo monde de brutes où rien ne subsiste si ce n’est une certaine loi du plus fort. Très décrié par certaines critiques estimant que la banlieue n’était pas celle représentée, mais ne faudrait il pas justement ce regard de l’extérieur pour se sensibiliser à une détresse et une misère que plus personne ne voit ou ne veut voir de l’intérieur…
A grands coups de sous titrage, une distance supplémentaire entre ces deux univers incarnés par des personnages meurtris et dans l’incompréhension des situations dramatiquement difficiles à vivre dans un pays qui a pourtant tout. Comme quoi, que ce soit la misère ou le fast, il semblerait que seul la cruauté survive bien. A moins que la Grande Bretagne fasse exception…Audiard surprend encore avec un film à la violence bien camouflée, aussi profond que « De rouille et d’os » dans lequel le scénariste Bidegain avait déjà fait merveille. Une nouvelle forme d’adaptation, d’observation étrangère pour un autre regard, neuf, très crue et très réussie avec une belle palme d’or bien méritée.
