Résumé
Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…
Piège en haute mer, mais où est passé Steven ?
Reconstitution impensable d’une prise d’otage.
Pas de grosse révélation à travers ce film, l’adaptation est directement inspirée d’un fait réel sans déborder ou rebondir sur autre chose que le sauvetage.
L’adaptation cinématographique est terrible et il ne se passe pas 1 minute sans que l’on soit crispé au siège.
La grande partie du tournage ayant été faite avec un genre de caméra à l’épaule, un peu à la manière d’un reportage parfois. Cela donne un côté vivant à l’ensemble, à tel point que l’on a presque l’impression de faire partie de l’équipage. Les détails font la différence également, à l’image d’une emprunte de canon sur le front d’Hanks après avoir été mis en joue, les pressions du talky bien marquées ou autres, on est dedans.
Des acteurs très bons, avec Tom qui restera un acteur hors norme dans tous les écrits du cinéma, mais je crois que l’on pourra également parler des pirates qui auront été impressionnants de bout en bout. D’un chef d’équipe au fanatique au regard de tueur fou, on ne peut qu’avoir peur aux côtés de Tom du déroulement de cette attaque, même en connaissant déjà l’issue.
Un film qui, pour moi, se déroule en 2 parties avec, bien entendu, la prise d’otage etc… Et une seconde partie de film qui tient dans 10 secondes. Elle représente l’arrestation et la lecture des droits mentionnant que « sac d’os » allait être rapatrier aux USA pour y être jugé, condamner et incarcérer dans une prison Américaine.
Et là, pour moi, il y a une tragédie, peut être encore plus grande, qui s’est jouée face à un bougre, qui ne représente qu’un maillon dérisoire de la chaîne. Et il va devoir payer le prix fort, au même titre que l’argent précédemment soutirer et dont il ne voit et ne verra jamais la couleur. Une injustice monumentale à la vue des connaissances des vrais responsables qui, politiquement, resteront, systématiquement, intouchables.
Je regrette, à ce titre, que ce film, tellement bien fait de bout en bout n’est pas consacré, ne serait ce que 5 minutes, pour un plaidoyer évocateur d’une situation si alarmante, mais il est aussi vrai que d’un autre côté, que faire ?
Un drame qu’illustre cette incroyable réalisation en nous montrant un côté du miroir mais que, malheureusement, le tain nous permet de cacher afin que l’on puisse se coucher en oubliant tout le reste à l’image de cette fin qui restera sur un traumatisme d’otage terriblement touchante grâce à un acteur prestigieux.
