13 assassins

Conspirations et vengeance.

Une approche bien contemporaine à mon goût pour une conspiration au pays nippon.

Miike instruit ici toute une organisation de complot autour de seigneurs du Katana.

Après avoir vu quelques films du réalisateurs, je sent une vraie différence avec celui-ci, qui sonne comme un aboutissement avec un mélange de tout ce qu’il a pu faire de meilleur.

Un concentré dans ce dernier, avec une apothéose autour de samouraïs très bien écrits et interprétés, avec une mention spécial pour le parcours du père dont le trajet s’arrêtera au passage d’un certain pont…

Le scénario est fantastique avec un cheminement comparable à une partie d’échec et une organisation sans faille. Et ce qui fait la force de celui-ci reste pour moi la fluidité avec laquelle on participe à cette mission. Jamais le talent du réalisateur, toujours très subversif et déjanté n’aura trouvé tel aboutissement.

Les décors sont eux aussi terribles, et pour un peu, je retrouvais cette atmosphère tant aimée dans les 7 Samouraïs de Kurosawa. Petite parenthèse au passage pour évoquer le village qui ressemble à s’y méprendre à celui de « Sukiyaki » !!!

La touche de Miike dans les combats semblent être retenue et les effusions disproportionnées ne poindront pas comme dans nombre de ces films, seul la noblesse du chambara contenu prévaudra de bout en bout pour notre plus grand plaisir et celui de la noblesse de l’art avec une dextérité d’exécution jubilatoire.

Un vrai talent maîtrisé avec un scénario aux petits oignons pour une œuvre qui file à toute allure et de riches dialogues qui rendent le film encore plus attractif et participatif.

Un film que je ne manquerai pas de revoir avec autant de plaisir, sans aucun doute pour 2 heures qui filent à toute allure.