Résumé
Terriblement traumatisé par la fin prochaine de sa femme et la paralysie d'un de ses collegues, blessé au cours d'une fusillade, le détective Nishi quitte la police. Il va commettre un hold-up pour soulager les miseres de ceux qui l'entourent. La sérénite du dernier voyage qu'il entreprend avec sa femme, vers le mont Fuji, va etre brisée par l'arrivée de yakusas vengeurs.
Un regard sur le cinéma japonais…..différent.
La vie, la mort, l’amour, pour un feu d’artifice bien coloré d’effusions de sentiments à travers le personnage taciturne qu’on lui connait bien.
Un kitano en retrait, introverti qui nous invite à un début mené non pas par des images, mais plus par des sons, très évocateurs, la mer, la pluie… et une musique douce qui porte bien le film jusqu’à la fin.
La vie de plusieurs policiers, dans l’intimité de leur vie partagée avec la priorité au travail.
Le quotidien d’hommes dévoués à leur métier au détriment de la vie de famille.
Le sujet n’est pas nouveau mais la manière d’aborder le sujet se veut intimiste.
Des petits moments privilégiés d’un couple sur le chemin du départ, avec des rires, moins de lunettes et moins de tics…
L’un blessé qui sombre, ou renait dans la peinture.
Quant à Takeshi, aux côtés de sa femme condamnée par la maladie, finira un dernier tour de route, face au mont Fuji, avec celle-ci avant de faire l’ultime voyage…ensemble.
Une fin aussi tragique que ce que le film aura été dramatique.
Un film avec beaucoup de sensibilité de la part d’un Kitano réputé pourtant pour son engouement avec la comédie ou les scènes de violence très contrastées qu’il réprime dans ce film.
A noter, les très nombreuses peintures utilisées dans le tournage, dont l’auteur n’est autre que lui-même.
Egalement, le lion d’or, décroché à la Mostra de Venise en 1997.