Résumé
Au XIXème siècle, dans l’Irlande en proie à de terribles difficultés économiques, une femme se fait passer pour un homme afin de pouvoir travailler. Pendant trente ans, elle trompe son entourage, employée dans un hôtel sous le nom d’Albert Nobbs, en tant que majordome.
Quand les rêves s’envolent en fumée.
[justify]Roman, pièce ( avec déjà Glenn Close)… adaptation cinématographique, que du plaisir en perspective.
Sur fond de période difficile et dans une Irlande malmenée et superbement rendue, la mise en lumière d’un beau personnage à travers la superbe performance pour une Glenn Close transfigurée. Méconnaissable, dans un rôle impeccable, elle transporte de bout en bout. Aucun excès, tout est dans les yeux de l’actrice qui vit ce personnage d’Albert, figé(e), résigné(e), transparent(e).
Un sujet délicat et peu abordé dans un film d’époque débordant de détails cinglants. Un environnement aussi abjecte et irrespirable que ce que pouvez être la condition de la femme alors. Rien n’est épargné et l’émotion est retenue jusqu’au bout avec un romantisme grandissant en opposition de ce contexte particulier enjolivant finalement toutes les situations.
Le film ne choisit pas de tomber dans la facilité et évite les écueils de scènes inutiles avec une pudeur renforçant le caractère des personnages principaux.
Un Garcia, réalisateur, spécialiste de feuilletons télé, se projette très bien sur le grand écran à travers cette histoire singulière et un chassé croisé amoureux, une femme qui aura cherché toute sa vie à se révéler et un univers méprisé qui ne fait attention à rien ni personne, quelque soit la situation. Un réalisateur, Nobel, qui s’empare à nouveau de son actrice fétiche grâce à laquelle il avait déjà décroché un prix à Cannes.
Des sujets résolument féminins, qui l’inspirent et ça lui réussi. Le côté hispanique peut être!
Jolie, Diaz…Close, de découvertes en découvertes, il fait rêver et les mets terriblement bien en valeur quelque soit leur penchant.
Un beau film, pudique et réservé.