Résumé
Au XVIè siècle, au Japon, des paysans décident d'embaucher des samouraïs pour protéger leur village, et en trouvent sept. Ces hommes organisent la défense du village contre quarante brigands.
Un petit village est aux prises d’un groupe de bandits.
Une poignée de villageois va donc partir en quête de samouraïs pour les défendre.
Un travail pour l’honneur et 3 bons repas par jour, un sacerdos héroïque.
Scénario qui sera très largement repris par John Sturges dans « les 7 mercenaires ».
Takeshi Kitano disait, lors d’une de ces interviews, sur Kurosawa, qu’ « il poussait ses acteurs à la limite et qu’il devait être vraiment difficile de travailler pour quelqu’un de si exigeant et pointilleux, et qui avait un scénario si bien préparé (en rigolant de lui-même) »….mais pour quel résultat…
Un film sur l’esprit japonais tel que je me le faisais.
Il est amusant de voir avec quelle précision, plusieurs disciplines, caractères, tempérament et personnalités sont représentés au travers des personnages. Y compris à travers ceux des villageois, qu’ils soient tristes, loufoques ou autre…
De l’esprit, de la finesse, des sentiments beaucoup d’honneur et un humour unique, Takashi Shimura porte réellement ce film.
Cet humble ronin sera l’organisateur de la petite troupe hors pair.
Sur un ton calme et sage, sans cris et sans colère, un large sourire généreux plein de dents.
Comme le dit celui-ci, « Les rencontres importantes se font souvent par hasard » (ou encore « poisson raté semble grand »).
Il promet forcément une équipée des plus valeureuse et sympathique.
Du jeune apprenti, à l’exubérant et incroyable Toshiro Mifune débordant d’énergie, ancien paysan, accompagné de 4 samouraïs, le périple s’annonce fameux.
Le film va durer plus de trois heures, mais on ne s’ennuie pas une seconde.
La première heure passe à une vitesse folle tant la diversité et la bonne humeur est présente dans la constitution du groupe.
A suivre, une action sans faille dans le village en vue d’une libération annoncée.
La présentation des villageois ne faillit pas non plus, comme ce vieux sage plein de dictons dont un terrible parmi tant d’autres, « ne t’occupes pas de ta barde quand ta tête ne tient plus qu’à un fil ».
Même la manière de tourner, avec plusieurs caméras, donne une action intense au film, et se présente un peu comme le plan d’attaque de Shimura, organisé et scrupuleux.
Vraiment à voir, que l’on soit adepte ou non, et qui ne semble pas au final être si vieux que ça !!!
Un an de tournage, dans des conditions parfois catastrophiques, pour un film qui restera dans les annales.